Violences sexuelles
Suis-je concernée ?
Les violences à caractère sexuel recouvrent les situations dans lesquelles une personne impose à autrui un ou des comportements, un ou des propos (oral ou écrit) à caractère sexuel. En d’autres termes, ils sont subis et non désirés par la victime. Elles sont l’expression de la volonté de pouvoir de l’auteur sur la victime.
Ces violences portent atteinte aux droits fondamentaux de la personne, notamment à son intégrité physique et psychologique. Elles sont interdites par la loi et sanctionnée pénalement.
Les violences sexuelles recouvrent différentes formes : agression sexuelle, viol, voyeurisme, harcèlement sexuel.... Quelle qu'en soit la forme, ses conséquences pour vous sont importantes, nombreuses et durables notamment anxiété, trouble du sommeil et / ou de l’alimentation, peurs intenses, culpabilité, dépression, isolement, conduites à risque ou agressives… Elles peuvent avoir un impact sur votre santé mais également sur votre vie sociale, familiale ou encore professionnelle.
Ces manifestations sont propres à chaque victime et sont variables dans le temps. Elles justifient de ne pas rester seule et de chercher de l’aide.
La notion de consentement est très importante car dans les violences sexuelles, la victime n’a pas consenti et n’a pas désiré ces comportements et/ou propos et/ou image à caractère sexuel. Son refus et son non consentement peuvent être exprimés notamment par des paroles, par des silences, des attitudes, des écrits.
Le consentement doit être réciproque et mutuel : le consentement peut être formulé par des propos, des comportements ou les deux. Le silence ne vaut pas acceptation. Le consentement est temporaire. Il peut être donné puis retiré. Le consentement concerne un acte sexuel et non tous les actes sexuels. Si une personne n’est pas en état de donner son consentement, c’est donc qu’elle refuse.
La séduction a pour règles : le respect, la réciprocité et l'égalité. La victime se sent respectée, désirée, en sécurité. A l'inverse dans les violences, le harceleur ou l'agresseur ne cherche pas à séduire ou plaire, il veut imposer ses choix et son pouvoir. La victime est mal à l'aise, nerveuse et cherche à éviter le harceleur ou l'agresseur.
Que les faits soient anciens ou récents, IL FAUT EN PARLER à une personne en qui vous avez confiance, à une professionnelle ou professionnel (médecin, assistante sociale, assistant social, avocate, avocat) ou à une association spécialisée dans la lutte contre le viol et les violences faites aux femmes qui vous accompagnera. Le 3919 est à votre disposition pour vous écouter et vous guider.
Pas de place à la violence dans les transports !
La SNCF et la RATP condamnent fermement les violences sexistes et sexuelles dans les transports. Leurs agents et agentes sont formées à intervenir et accompagner les victimes. N’hésitez pas à vous rapprocher d’eux et elles.
Un problème ? 3 possibilités 24h/24
Police : 17
SNCF/RATP : 3117 par téléphone | 31177 par SMS
Les images de vidéosurveillance dans les transports sont disponibles pendant 48 heures seulement. C’est pourquoi il est important de porter plainte le plus rapidement possible.
Trouver le lieu le plus proche
SIGNALEZ les faits à la police et à la gendarmerie. Vous ferez l’objet d’une attention particulière de la part des services de police ou des unités de gendarmerie qui ont mis en place des dispositifs d’accueil et d’aide aux victimes : intervenantes sociales, psychologues...
Personne n’a le droit de vous imposer un acte sexuel que vous ne désirez pas.
Quelles que soient les circonstances du viol ou de l’agression, vous n’y êtes pour rien.
L’auteur des faits est le seul responsable. Le coupable est l’agresseur.
Aucune tenue, aucune parole ou aucun comportement de votre part ne justifie les violences sexuelles.
À QUI M'ADRESSER ?
17
La police et la gendarmerie
114
En remplacement du 15, 17 et 18 pour les personnes sourdes, malentendantes, aphasiques, dysphasiques
112 - Les services d'urgence européen
15 - Les urgences médicales (SAMU)
18 - Les pompiers
Ces numéros d’urgence sont gratuits et peuvent être composés à partir d’un téléphone fixe ou portable, même bloqué ou sans crédit.
3919
Violences Femmes Info
C’est un numéro
d’écoute national destiné :
- aux femmes victimes de violences
- à leur entourage
- aux professionnels concernés
Anonyme et et gratuit, il est accessible depuis un poste fixe et un mobile en métropole et dans les DOM.
Ce numéro permet d’assurer une écoute et une information, et, en fonction des demandes, effectue une orientation adaptée vers dispositifs locaux d’accompagnement et de prise en charge. Le 3919 n’est pas un numéro d’appel d’urgence.
Sur la plateforme de signalement vous pouvez échanger avec des policiers ou des gendarmes spécialement formés aux violences sexistes et sexuelles qui peuvent déclencher des interventions. Anonyme et gratuit, ce tchat est accessible 24h/24 et 7j/7.
A tout moment, vous pourrez quitter rapidement le tchat et l'historique de discussion pourra être effacé de votre ordinateur, téléphone portable ou tablette.
Ce que dit la loi
Tout acte sexuel commis avec violence, contrainte, menace ou surprise est interdit et sanctionnée pénalement. Les peines encourues et les délais de prescription varient selon la nature des faits, l’âge de la victime et les éventuelles circonstances aggravantes.
Je suis témoin, je peux agir
Vous assistez à une agression
Lorsque que vous êtes témoin d’une violence sexiste ou sexuelle, certains réflexes simples et actions concrètes peuvent faire la différence. Votre intervention doit dépendre de la dangerosité de la situation.
Une victime s'est confiée à vous
Qu’il s’agisse de violences au sein du couple ou de violences sexistes et sexuelles sous toutes leurs formes, lorsque qu’une femme vous relate les faits dont elle a été victime, qu’ils aient cessé ou non, certains réflexes simples et actions concrètes peuvent faire la différence. Votre intervention doit respecter la parole et les choix de la victime.
Des conseils pour ma sécurité
Repousser un agresseur pas si simple.
Une victime n'est pas forcément en capacité de repousser son agresseur. Dans une situation de violence, il peut arriver que le cerveau se mette en pause, c'est un mécanisme de protection physiologique naturel qu'on appelle la sidération.
NE RESTEZ PAS SEULE et PARLEZ-EN à une personne de confiance, à une professionnelle ou un professionnel (médecin, assistante sociale, assistant social, avocate, avocat) ou à une association. Contactez le 3919 qui vous écoutera et vous conseillera.
N’hésitez pas à appeler le 17 pour prévenir la police ou la gendarmerie qui vous indiquera ce que vous devez faire. Vous ferez l’objet d’une attention particulière de la part des services de police ou des unités de gendarmerie qui ont mis en place des dispositifs d’accueil et d’aide aux victimes : intervenantes sociales, psychologues, permanence d’association d’aide aux victimes…
Vous pouvez signalez des violences en ligne : Sur la plateforme de signalement vous pouvez échanger avec des policiers ou des gendarmes spécialement formés aux violences sexistes et sexuelles qui peuvent déclencher des interventions et enquêtes. Ce tchat est accessible 24h/24 et 7j/7.
Vous pouvez également consulter un médecin. Il constatera les faits par un certificat et prendra les premières mesures d’urgence concernant votre santé. Il vous prescrira une contraception d’urgence en cas de besoin et, dans tous les cas, un traitement préventif du Sida, un traitement antibiotique contre d’éventuelles maladies sexuellement transmissibles et un prélèvement pour dépistage.
Dans la mesure du possible, ne vous lavez pas et conservez dans un sac en papier vêtements ou linges souillés qui pourront peut-être servir à identifier l’agresseur et constituer une preuve.