Violences au sein du couple
Suis-je concernée ?
- Il me dit « Tu n’es même pas capable de faire cuire un steak, tu n’es bonne à rien. »
- Il me dit « Si tu m’aimes, ne va pas à ton rendez-vous avec ta copine, reste à la maison. »
- Il contrôle et/ou pirate mon téléphone portable, mon compte internet, mes réseaux sociaux, mes comptes bancaires et autres comptes administratifs.
- Il menace de me frapper, de me tuer.
- Il veut toujours savoir où et avec qui je suis.
- Il met en ligne sans mon consentement mes photos ou vidéos intimes.
- Je travaille mais c’est lui qui a mon carnet de chèques et ma carte bleue.
- Quand j’entends la porte de la maison s’ouvrir, je me demande ce qui va se passer ce soir, j’ai peur.
- Après m'avoir agressée, il me promet de ne plus recommencer.
- Il me force à avoir des relations sexuelles alors que je ne le veux pas.
CES ACTES SONT INTERDITS ET PUNIS PAR LA LOI.
Ces paroles et ces comportements de votre partenaire ou ancien partenaire sont des violences.
Par ses propos et comportements, votre partenaire ou ex-partenaire veut vous contrôler et vous détruire. Il veut vous dominer et prendre le pouvoir. Ces violences créent un climat de peur et de tension permanent.
Les formes des violences sont multiples et peuvent coexister. Leurs manifestations sont les suivantes :
- physiques (bousculades, coups avec ou sans objet, strangulations, morsures, brûlures, séquestrations…),
- verbales (injures, menaces, intimidations, dévalorisations…),
- psychologiques (humiliations, chantages affectifs, interdiction de fréquenter des amis, la famille…),
- sexuelles (agressions sexuelles ou viols),
- matérielles (briser ou lancer des objets),
- économiques (contrôle des dépenses, suppression de la carte vitale, des moyens de paiement, interdiction de travailler),
- au moyen de confiscation de documents (carte nationale d’identité, passeport, livret de famille, carnet de santé, diplôme, etc.),
- cyber-violences (cybercontrôle, cybersurveillance à son insu, cyberviolence sexuelle, cyberviolence économique ou administrative…).
Quelle que soit la forme de cette violence, ses conséquences pour vous sont importantes, nombreuses et durables : anxiété, trouble du sommeil et / ou de l’alimentation, peurs intenses, culpabilité, dépression, isolement, conduites à risque ou agressives…Elles peuvent avoir un impact sur votre santé mais également sur votre vie sociale, familiale ou encore professionnelle.
Il est important de faire la différence entre disputes et violences au sein du couple :
- Dans les disputes ou conflits conjugaux, deux points de vue s’opposent dans un rapport d’égalité.
- Dans les violences, il s’agit d’un rapport de domination et de prise de pouvoir de l’auteur sur la victime. Par ses propos et comportements, l’auteur veut contrôler et détruire sa partenaire.
Vous avez des droits, quelle que soit votre situation : mariée, en concubinage, liée par un PACS, séparée, divorcée.
Télécharger le dépliant d’informations sur vos droits (pdf accessible - 587,75 ko)
Que les faits soient anciens ou récents, IL FAUT EN PARLER à une personne en qui vous avez confiance, à une professionnelle ou un professionnel (médecin, assistante sociale, assistant social, avocate, avocat...) ou à une association spécialisée dans la lutte contre le viol et les violences faites aux femmes qui vous accompagnera. Le 3919 est à votre disposition pour vous écouter et vous guider.
SIGNALEZ ces faits à la police ou à la gendarmerie. Vous ferez l’objet d’une attention particulière de la part des services de police ou des unités de gendarmerie qui ont mis en place des dispositifs d’accueil et d’aide aux victimes : intervenantes sociales, psychologues, permanence d’association d’aide aux victimes...
En cas d’urgence, appelez le 17 ou le 112 (depuis un portable).
Ces violences concernent toutes les femmes, quel que soit leur âge, leur situation sociale, leur lieu de vie…
Vous n’êtes pas responsable des actes de votre partenaire ou ex-partenaire. Quelles que soient ses explications et justifications, il n’a pas le droit de vous agresser. Il est seul responsable de ses actes de violences qui sont punis par la loi.
Vous avez des droits, quelle que soit votre situation : mariée, en concubinage, liée par un PACS, séparée, divorcée.
Dépliant d’informations sur vos droits (pdf accessible - 587,75 ko)
À QUI M'ADRESSER ?
17
La police et la gendarmerie
114
En remplacement du 15, 17 et 18 pour les personnes sourdes, malentendantes, aphasiques, dysphasiques
112 - Les services d'urgence européen
15 - Les urgences médicales (SAMU)
18 - Les pompiers
Ces numéros d’urgence sont gratuits et peuvent être composés à partir d’un téléphone fixe ou portable, même bloqué ou sans crédit.
3919
Violences Femmes Info
C’est un numéro
d’écoute national destiné :
- aux femmes victimes de violences
- à leur entourage
- aux professionnels concernés
Anonyme et et gratuit, il est accessible depuis un poste fixe et un mobile en métropole et dans les DOM.
Ce numéro permet d’assurer une écoute et une information, et, en fonction des demandes, effectue une orientation adaptée vers dispositifs locaux d’accompagnement et de prise en charge. Le 3919 n’est pas un numéro d’appel d’urgence.
Sur la plateforme de signalement vous pouvez échanger avec des policiers ou des gendarmes spécialement formés aux violences sexistes et sexuelles qui peuvent déclencher des interventions. Anonyme et gratuit, ce tchat est accessible 24h/24 et 7j/7.
A tout moment, vous pourrez quitter rapidement le tchat et l'historique de discussion pourra être effacé de votre ordinateur, téléphone portable ou tablette.
Ce que dit la loi
Les violences au sein du couple diffèrent des disputes ou conflits conjugaux où deux points de vue s’opposent dans un rapport d’égalité. Dans les violences, il s’agit d’un rapport de domination et de prise de pouvoir de l’auteur sur la victime.
Les violences verbales, physiques, psychologiques, sexuelles commises par un conjoint, concubin ou partenaire lié par le PACS ou un ancien conjoint, concubin ou partenaire pacsé sont INTERDITES et PUNIES plus sévèrement par la loi.
Télécharger le dépliant d’informations sur vos droits (pdf accessible - 587,75 ko)
La qualité de partenaire ou d’ex-partenaire, co-habitant ou non, constitue pénalement une circonstance aggravante de nombreuses infractions notamment les homicides, les actes de tortures et de barbarie, les violences, le viol et les autres agressions sexuelles. Un délit spécifique de harcèlement entre conjoint est également prévu par le code pénal.
Pour plus d’informations sur les principales infractions et les peines encourues : voir tableau joint "violences au sein du couples principales infractions"
La présence d'un mineur qui a assisté aux faits pour les infractions de violences volontaires et de harcèlement par conjoint, de viol, d’agressions sexuelles et de harcèlement sexiste et sexuel est une circonstance aggravante.
Je suis témoin, je peux agir
Vous assistez à une agression
Lorsque que vous êtes témoin d’une violence sexiste ou sexuelle, certains réflexes simples et actions concrètes peuvent faire la différence. Votre intervention doit dépendre de la dangerosité de la situation.
Une victime s'est confiée à vous
Qu’il s’agisse de violences au sein du couple ou de violences sexistes et sexuelles sous toutes leurs formes, lorsque qu’une femme vous relate les faits dont elle a été victime, qu’ils aient cessé ou non, certains réflexes simples et actions concrètes peuvent faire la différence. Votre intervention doit respecter la parole et les choix de la victime.
DES CONSEILS POUR MA SÉCURITÉ
"Mon petit-ami vient de me frapper."
"Mon mari m'insulte."
"Mon compagnon me menace de me tuer."
Que dois-je faire ?
Ne restez pas seule, appelez les services de police ou de gendarmerie le 17 ou 112 depuis un téléphone portable.
Vous ferez l’objet d’une attention particulière de la part des services de police et de gendarmerie qui ont mis en place des dispositifs d’accueil et d’aide aux victimes, notamment la présence de psychologue ou intervenante sociale, d’association d’aide aux victimes.
En dehors d’une situation de danger imminent, comment préparer son départ du domicile ?
Il est important d’imaginer un scénario de protection, pour vous-même et vos enfants.
Puis-je conserver mon domicile ?
Cette éviction du conjoint violent est également possible dans le cadre d’une procédure pénale.
Si je quitte le domicile, est-ce que ce sera un abandon du domicile conjugal ?
Le fait de subir des violences justifie votre départ du domicile commun. Pour faire valoir vos droits et empêcher que ce départ ne vous soit reproché, vous pouvez déposer une main courante au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie.
Faites constater les conséquences des violences subies par un médecin et rassembler des éléments de preuve (attestations de votre entourage…).
A quelle(s) aides(s) financière(s) puis-je prétendre ?
Suivant ses ressources, son âge et sa situation familiale, il est possible de recevoir différentes aides.
Vous pourrez bénéficier des droits à l’assurance chômage, si vous avez porté plainte et avez été contrainte de déménager et donc de quitter votre emploi.
Des aides au logement (aide personnalisée au logement, allocation de logement familiale, allocation de logement sociale) peuvent être attribuées. Il faut s’adresser à la caisse d’allocations familiales (CAF) ou à la caisse de mutualité sociale agricole de son domicile.
Vous pouvez vous adresser aux services sociaux pour une demande de revenu de solidarité active ou une aide du fonds d’aide aux jeunes (FAJ).
Mon compagnon me dit que si je parle je n’aurai pas mon titre de séjour. Qu’est-ce que je peux faire ?
Si vous êtes victime de violences de la part de votre compagnon, la loi vous protège.
Demandez le soutien d’une association spécialisée qui vous guidera dans vos démarches.
Télécharger le dépliant d’informations (pdf accessible - 587,75 ko)